Le maître des liqueurs artisanales corses à "L'Orée du Maquis"
Jean-Jacques Lovichi, l'homme derrière « L'Orée du Maquis »
Ghjuvan’ ghjacumu Lovichi, l’omu ch’hà fattu « L'Orée du Maquis »
Il nous ouvre les portes de son univers enchanteur : un havre de saveurs en haute ville à Bonifacio. Sa générosité, sa bonne humeur et son humour sont les premiers ingrédients de ses liqueurs artisanales, élaborées selon des méthodes traditionnelles et des ingrédients locaux de la plus haute qualité.
Fils de gendarme, il est amené à voyager souvent, mais il n’aura cesse de penser à revenir au pays. Ces jobs d’été sur le port confirment son goût pour la mer, et il rejoint rapidement l’école maritime de Bastia. Jean-Jacques, avec son énergie débordante et son sourire généreux ne se contente pas d’être capitaine à temps plein, il s’applique également à la création de liqueurs depuis 2008. Avec sa femme Stéphanie, ils mettent un point d'honneur à cueillir eux-mêmes les fruits et les plantes utilisés dans leurs recettes, garantissant ainsi une pureté et une authenticité incomparables.
L'Orée du Maquis est bien plus qu'un simple producteur de liqueurs. C'est un lieu où chaque bouteille raconte une histoire de passion et de savoir-faire. Les visiteurs peuvent y découvrir le processus de fabrication et déguster les différentes liqueurs dont Jean-Jacques a le secret, à la fois explosives, conviviales et chargées d'émotions.
Les produits phares sont :
- La liqueur de myrte : Un digestif emblématique aux saveurs intenses, fabriqué à partir de baies de myrte cueillies dans le maquis corse.
- Le limoncellu : Un limoncello artisanal à base de citrons corses, connu pour sa fraîcheur et ses arômes puissants.
En visitant L'Orée du Maquis à Bonifacio, vous découvrirez non seulement des produits d'exception, mais aussi l'histoire et la passion de Jean-Jacques pour sa terre natale. C'est un savoir-faire authentique mais aussi et surtout un savoir-être unique qui se dévoile à chaque dégustation.
1. Les origines de la passion :
- Pouvez-vous nous raconter comment votre passion pour les liqueurs a commencé ?
Au départ, c’était un jeu. Je partais à la chasse, ma femme m’accompagnait, et elle s’est prise au jeu de ramasser de la myrte sur les buissons chargés en décembre. Pour les soirées entre copains, faire de la liqueur de myrte est alors devenue une évidence. - Quel est votre premier souvenir lié à la fabrication de liqueurs ?
La première cuvée que j’ai offerte à un ami pour un de ses gros clients : elle était âpre et infâme !
2. Inspiration et créativité :
- D'où tirez-vous l'inspiration pour vos recettes de liqueurs ?
De mes rencontres et des odeurs… savez-vous que la fleur de myrte a l’odeur du miel ? - Y a-t-il une liqueur que vous avez créée par accident mais qui est devenue un succès ?
Oui, la liqueur de nepita. En voulant recréer ma recette initiale, je me suis trompé dans les mélanges et j’ai cueilli la plante en août quand la menthe est à son apogée. Cette nouvelle liqueur a complètement séduit un grand chef de cuisine.
3. L'art de la fabrication :
- Quelle est l'étape la plus cruciale dans le processus de fabrication pour garantir la qualité de vos liqueurs ?
Le choix des matières premières, crucial si on veut obtenir un goût parfait. Je ramasse 90 % de mes fleurs et mes plantes.
4. Défis et triomphes :
- Quelle a été votre plus grande fierté depuis que vous avez commencé cette aventure ?
J’en ai 2 : mes liqueurs sont présentes sur une table étoilée à Versailles depuis 10 ans et le fait de conquérir les plus réticents : une personne qui ne boit pas d’alcool, peut adorer mes liqueurs, et ça c’est gratifiant.
5. La Corse dans un verre :
- Si vous deviez choisir une liqueur pour représenter la Corse, laquelle serait-ce et pourquoi ?
La cédratine, pour son histoire avec le gin, l’eau de vie du genévrier et pour le goût des agrumes.
6. Rencontres et histoires :
- Avez-vous une anecdote amusante ou mémorable liée à un client ou à une dégustation ?
Un américain est arrivé en bateau à Bonifacio, a gouté mes créations et m’a fait une grosse commande de 10.000 litres. Il envisageait ensuite de construire des usines ! J’ai refusé car je tiens à garder ma liberté. - Quelle est la réaction la plus surprenante que vous ayez reçue de quelqu'un qui a goûté vos liqueurs pour la première fois ?
Une réaction allergique à la pistache de Sicile, l’horreur, on a fini à l’hôpital.
7. Innovations et futur :
- Travaillez-vous actuellement sur de nouvelles recettes ou projets excitants ?
Oui tout le temps, mais j’ai fait un pacte avec ma femme : 4 nouveaux parfums par an, pas un de plus ! - Où voyez-vous L'Orée du Maquis dans cinq ans ?
Au même endroit, mais avec plus de parfums et moins de quantité, parce que j’aime m’amuser !
8. Vie personnelle :
- Quand vous ne travaillez pas sur vos liqueurs, comment aimez-vous passer votre temps libre ?
À la chasse, à la pêche, et en faisant de la course à pied. - Si vous pouviez partager une liqueur avec n'importe quelle personne, qui serait-ce ? Sans hésiter, ce serait avec Umberbo Pellizarri, le champion du monde d’apnée. Je l’admire et ce serait un vrai plaisir de partager un verre avec lui, d’autant plus qu’il ne boit pas.
9. Questions rapides :
- Votre liqueur préférée à déguster en hiver ?
La châtaigne qui rime avec fin de saison et les amis - Un ingrédient corse que vous adorez utiliser ?
Le cédrat, pour son zeste et pour son ziste ! - Plage ou montagne ?
La mer - Un plat corse qui se marie parfaitement avec vos liqueurs ?
Le sauté de veau à la myrte - Si vous étiez une plante ou un fruit corse, lequel seriez-vous et pourquoi ?
La salsepareille des schtroumpfs, j’utilise les fleurs pour mes liqueurs, mais les feuilles sont toxiques et pourtant elles sont en forme de cœur.
Message aux lecteurs :
Quel message aimeriez-vous transmettre à nos lecteurs qui découvrent vos liqueurs pour la première fois ? Salute !